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jeudi 13 octobre 2011

L'analyse du débat

En débat, Martine Aubry et François Hollande ont surjoué leurs différences

LEMONDE.FR | 13.10.11 | 00h47 • Mis à jour le 13.10.11 | 00h52


C'était tant attendu entre les deux finalistes de la primaire socialiste, au moment où la tension monte entre les deux camps, à l'approche du second tour. Mais au final, cette heure quarante-cinq d'émission, sur France 2 avec Le Monde et France Inter, a donné des échanges parfois techniques. Les oppositions de style, de posture politique, ont certes été plutôt plus vives que dans les débats précédents, mais elle n'ont pas vraiment fait bouger les lignes, Martine Aubry comme François Hollande restant dans le positionnement adopté depuis le début de la campagne.

Des confrontations parfois très techniques. Faute de vrais désaccords de fond,les candidats ont poursuivi leur confrontation autour de points parfois ardus, comme la "règle d'or", ou le nombre de postes d'enseignants qu'il serait nécessaire de créer : sur ce dernier point, Martine Aubry conteste son chiffrage : "60.000 fonctionnaires, c'est bien 2,5 mds d'euros ? Donc tu mets 2,5 milliards ?...". François Hollande répond en évoquant le coût du reboublement, chiffré récemment à 2,5 milliards lui aussi. S'en suit une bataille de chiffres qui brouille l'opposition sur le thème de l'éducation, pourtant assez important à gauche.

Même chose sur la réforme des retraites que propose le PS, où à force dechercher à s'opposer, les deux adversaires en sont venus à des points accessibles seulement aux spécialistes. Martine Aubry en est venue à citer une prise de position du député de l'Ardèche Pascal Terrasse, soutien de M. Hollande, qui aurait selon elle évoqué dans une "dépêche" un passage de l'âge légal de départ à 65 ans. "Tu as dû mal comprendre", a assuré M. Hollande, tandis que le député Terrasse apportait sur le réseau Twitter un "démenti formel".

Même tonalité sur les licenciements "boursiers", mesure proposée par Ségolène Royal. A ce sujet, François Hollande, que l'ex- candidate soutient désormais, juge que "le problème de la justice, c'est qu'elle est trop tardive". "Il faut une procédure en référé", dit-il, alors que Martine Aubry évoque "la possibilité pour les salariés desaisir le tribunal de commerce", voire de "mettre sous tutelle l'entreprise". Une divergence réelle, mais qui concerne les modalités d'application d'une volonté commune.

Autre affrontement feutré : le cumul des mandats, thème que Martine Aubry martèle depuis la rentrée, fustigeant le changement de position de son adversaire sur cette question. "Moi j'ai un principe incontestable (...) je respecte les décisions de mon parti", rétorque François Hollande, en référence à la décision de l'ex-première secrétaire de reporter, sous la pression des élus PS, l'application de la règle de non-cumul votée au sein du PS à l'après 2012. Reste une petite différence : Hollande n'appliquerait la loi qu'en 2014, Aubry en 2012.

- Des oppositions de postures. Sortis des débats exigeants sur les mesures, on a vu des piques visant les styles respectifs des candidats. Résolument offensive, Martine Aubry a de nouveau attaqué son adversaire : ne parlant plus de "gauche molle", elle a toutefois estimé que "face à une droite dure, face à une crise qui dure, il faut une gauche forte". Réponse de François Hollande: "On sort de cinq ans d'une présidence brutale, et on serait une candidature sectaire ? Non, je ne le suis pas."

A la fin du débat, les deux candidats ne s'affrontaient plus sur leurs idées mais sur leurs personnes. "On a confiance en moi parce que je suis claire. François Hollande a changé de position sur certains points. (...) Le flou est la pire des choses", a lancé Martine Aubry. "Chacun a son expérience et sa clarté, ça sera mesuré par les Français dimanche", a répondu François Hollande. Les deux candidats ont eu bien du mal à promettre que chacun d'eux respecterait le vainqueur du second tour et s'unirait derrière lui.

Dans cette opposition de postures, chacun a gardé le positionnement adopté depuis le début de la campagne. Tout en l'affinant. M. Hollande a rappelé qu'il avait été "constant" et "candidat à l'âge de 26 ans" et avait remporté circonscriptions qui ne lui étaient pas offertes, une allusion au fait que Mme Aubry a succédé, à Lille, àPierre Mauroy, figure de la gauche. Il n'a pas non plus hésité à faire allusion au congrès de Reims de 2008, suite auquel Martine Aubry avait été accusée d'avoirtriché pour l'emporter face à Mme Royal.

Martine Aubry a de nouveau taclé François Hollande sur son manque d'expérience. Elle a rappelé souvent son passé de "ministre" et cité plusieurs fois, comme contact international, Poul Nyrup Rasmussen, président du parti socialiste européen, au risque de perdre le spectateur. Quand on lui a demandé si elle ferait de M. Hollande son premier ministre, elle a lâché : "Il faut avoir un premier ministre plus jeune que soi."

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4 commentaires:

la mante religieuse a dit…

j'ai comme presque tout le monde écoutée le débat hier soir,celà confirme mon choix c'est à dire mon soutien sans faille à MARTINE.JE N'ai rien contre françois , mais je pense que MARTINE est beaucoup plus a gauche que lui, et aussi qu'elle est plus combative.Elle connaît les dossiers, elle comprend mieux les attentes des femmes, normal me direz-vous, mais je serai fière d'avoir une femme présidente pour représenter la France.Ceci dit si c'est François qui remporte les primaires, j'espère que MARTINE sera premier ministre car les français ne comprendraient pas. les 2 peuvent ensemble réunir toute la gauche, et balayer la droite une fois pour toute. enfin j'espère que ce n'est pas qu'une utopie.

jean pierre a dit…

je connais une femme (ex militante socialiste) qui s'est toujours battu pour que les femmes soient l'égales des hommes. Cette femme j'en suis sur a voté pour Arnaud au premier tour (son mari aussi). J'espère qu'elle ne fera pas la même bêtise que son époux( qui votera FH) car dimanche Martine est la seule à être en adéquation avec ses idées de toujours.

Sophie je t’invite à voter martine.

Anonyme a dit…

Hier Soir sur France Television 5 millions de Français ont suivi le débat, les démocrates français sont vraiment impliqués dans les primaires et le choix de leur candidat ou candidate pour les représenter et influer sur le destin de la France leur avenir et celui de leurs enfants. Ce soir j'ai regardé en clair Canal + " le grand journal" ou François était invité demain c'est Martine. Pour ceux qui ont loupé l'émission de ce soir il peuvent la revoir sur le net.Par correction pour ces deux représentants de la gauche que j'aime je ne serai pas partisan suite à ces dernières apparitions médiatiques les citoyens décideront. Mais comme mante religieuse je me dit que François et Martine ou Martine et François quel binome celà ferait!! pour recrédibiliser la FRANCE et reconstruire une EUROPE forte ou l'on changera les règles. Dernier exemple en date ou un pays intégré se permet par sa seule voix de bloquer la décision d'une majorité.
Nous militants socialiste de Coudekerque-Branche avions voté contre cette Europe là!
Démocrate Citoyens venez nombreux dimanche notre destin à tous passe par votre choix et quel qu'il sera, il sera respectable, et nous militants socialistes et notre chef de file Joel Carbon seront là pour faire prévaloir vos droits de citoyens.

Semper Fidelis

RL a dit…

Entièrement d'accord avec ton commentaire,cher Semper F.
J'ajouterai simplement que même en appréciant à leur juste valeur nos deux leaders,deux premières différences existent,qui sont:
Avec François les cumuleurs de mandats peuvents être rassurés sur la sauvegarde de leurs revenus et donc toujours moins de portes ouvertes à l'entrée en scène des nouvelles générations.
Avec Martine c'est la politique de gauche plus sociale assurée et un coup de frein aux cumuls de mandats,ceci explique donc cela...
Mais surtout,et c'est pour l'instant à mes yeux le plus important,Martine nous donnerait beaucoup plus de garantie de succès face à Sarkozy car plus experte par ses expériences ministérielles et surtout par ce qu'elle possède également,à savoir,UNE FORCE TRANQUILLE.(Eh oui,il est toujours présent dans nos esprits aux moments des échéances majeures).

NOUS N'AVONS PAS LE DROIT A L'ERREUR QUI SERAIT CETTE FOIS LE COUP DE GRACE POUR LA FRANCE ET LES FRANCAIS.