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mardi 27 septembre 2011

La grève des profs aussi suivie que prévu

1/3 des enseignants du primaire, et 1/5 des professeurs du secondaire ne font pas cours mardi.

Seulement trois semaines après la rentrée scolaire , l'Education nationale vit mardi sa première grève de l'année.

Dans le public, près de 29% des enseignants du primaire et 22,3% des professeurs du secondaire sont en grève mardi. Dans le second degré, en détail, 25,6% des professeurs de collège sont en grève, contre 23,3% dans les lycées professionnels, et 17,8% dans les lycées généraux et technologiques, selon les chiffres du ministère. Les syndicats parient eux sur plus d'un professeur sur deux mobilisé avec 53,75% de grévistes dans le primaire, et 50% dans le secondaire.

Une première journée de mobilisation très suivie par le privé. Dans l'académie de Nantes, la première du pays pour ce secteur, la Fep-CFDT estime à "35 % à 40 % [le nombre] de grévistes"."C'est très très fort, au-delà de ce qu'on n'a jamais connu" dans le privé, se félicite Philippe Legrand responsable de la Fep-CFDT, précisant que la situation était totalement "inédite". Son homologue en Ille-et-Vilaine, 2e académie de France pour cet enseignement, parle d'"au moins 14 écoles primaires" qui n'assurent aucun cours", un fait "sans précédent", assure François Le Pennec.

Chérèque à Paris, Thibault à Lille

Une centaine de défilés sont prévus en France métropolitaine, ainsi qu'en Guadeloupe et en Guyane. A Paris, la manifestation partira du Boulevard Saint-Germain, à la hauteur du jardin du Luxembourg, pour rejoindre Sèvres-Babylone, à quelques encablures du ministère de l'Education. François Chérèque (CFDT), Harlem Désir (PS), Jean-Luc Mélenchon (candidat du Front de Gauche à la présidentielle) et Pierre Laurent (PCF) seront présents. Bernard Thibault (CGT) défilera à Lille.

A sept mois de l'élection présidentielle, les fonctionnaires de l'Education nationale souhaitent mettre en avant leurs difficultés à assurer un enseignement de qualité avec des classes surchargées, des remplacements non assurés ou la formation trop rapide des nouveaux enseignants.

80.000 postes en moins en cinq ans

Surtout, les professeurs veulent protester contre 16.000 suppressions de postes en 2011, ainsi que contre les 14.000 autres qui devraient être votées mercredi en conseil des ministres. Cela porterait à 80.000 le nombre d'enseignants en moins sur la période 2007-2012 .

Outre la pénurie de professeurs, la grève concerne également un manque de considération salarial . "On voudrait aligner la France sur les pays européens. Il faut savoir que les professeurs français sont beaucoup moins bien payés que dans beaucoup d'autres pays d'Europe", témoigne exemple Marie-Dominique Porée, professeure de grammaire au lycée La-Bruyère de Versailles.

Mobilisation historique du secteur privé

Pour cette grève d'ampleur, le secteur public pourra s'appuyer sur une mobilisation historique du privé . Le secteur souffre lui aussi d'une baisse d'effectif, avec 1.500 postes en moins . Mais l es professeurs du privé pestent également sur leurs conditions de travail.

Le secteur fonctionne "à flux tendu". Tous les professeurs du privé ont une classe à charge, aucun ne peut donc assurer des remplacements en cas d'absence. "Il a fallu retirer des heures d'accompagnement personnalisé aux élèves, ou renoncer à un certain nombre de dédoublements", résume Eric de Labarre, le secrétaire général de l'enseignement catholique.

"Au moins 90 écoles fermées" à Paris

Le service minimum d'accueil (SMA), obligatoire depuis 2008 quand plus de 25% de professeurs d'une école sont en grève, ne sera pas assuré partout. Il le sera à Montpellier, Toulouse, ou Lorient, mais pas à Paris, où "au moins 90 écoles seront fermées", selon le SNUipp-75.

A Chaville, le SMA ne sera pas non plus assuré. "C'est à cause du nombre d'enseignants qui font grève dans la ville : 46 sur 67. Il ne faut pas se faire d'illusion", constate Jean-Jacques Guillet, le député-maire UMP de la ville des Hauts-de-Seine, au micro d'Europe 1. "Il faut tout de même tempérer cette information. Sur les 15 grèves d'enseignants depuis 2008, ce n'est que la 2e fois que nous ne sommes pas en mesure de l'assurer. Il ne faut pas non plus dramatiser", ajoute-t-il, tout en reconnaissant que le dispositif est "un peu bancal".

rtl.fr

E.F.

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